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Toujours dans le rythme : Le piston

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Sans le piston, élément d'entraînement, la révolution industrielle aurait peut-être pris un autre tournant. En effet, la découverte de la machine à vapeur repose déjà sur les courses ascendantes et descendantes d'un piston, qui transforme en énergie mécanique l'énergie générée par la vapeur. Ce principe est resté le même dans la technique des moteurs à combustion : Dans le moteur moderne, le piston transforme l'énergie thermique générée par le mélange de carburant allumé en puissance de conduite.

Dans chaque véhicule, qu'il soit essence, diesel ou même Wankel, des pistons de diverses formes et tailles sont utilisés. Cette technique se déroule dans l'ombre. Le conducteur moyen ne sait pas et n'a pas besoin de savoir quel type de piston entraîne son véhicule. Le constructeur du moteur, en revanche, doit disposer d'un piston fabriqué tout spécialement pour son moteur et son utilisation.

Les activités de développement autour de la technique de piston sont variées. Elles vont de la sélection des matériaux à la géométrie du piston, en passant par les stratégies permettant d'obtenir la plus faible friction possible entre le piston, les segments de piston et la chemise de cylindre dans le carter du moteur, afin de contribuer à une consommation et à des émissions optimales.

Depuis 1920, l'histoire du piston est étroitement liée à celle de KS Kolbenschmidt, à Neckarsulm. Pionnier du piston en aluminium, Karl Schmidt a dû tout d'abord affronter de nombreux obstacles et préjugés. Ce n'est que son succès en 1921 lors d'un concours de pistons organisé par le ministère des transports qui lui ouvrit la voie.C'est ainsi que débuta la longue histoire à succès de KS Kolbenschmidt. De nombreux développements et brevets, un nombre incalculable de type de pistons et une conscience de la qualité et des coûts sont la base de la réputation de l'entreprise comme partenaire de presque tous les grands constructeurs automobiles.

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Les débuts de la fabrication des pistons

Dans les années 1920 déjà, des avantages significatifs se dessinaient dans la construction légère de composants de moteur. Les régimes croissants rendaient nécessaire la réduction des masses oscillantes dans le moteur. À la recherche du meilleur alliage de métal léger pour les pistons d'automobiles, le ministère des transport organisa en 1921 une compétition dans toute l'Allemagne. Karl Schmidt participa et présenta un piston en alliage d'aluminium avec un enrichissement de 15 pour cent de cuivre. Même si ce piston Al-Cu de Neckarsulm ne fut « que » deuxième derrière un piston en magnésium et cuivre, l'aluminium obtint la reconnaissance officielle de matériau pour piston.

Les alliages Al-Cu furent pendant longtemps la norme, bien que ce matériau encore dur et poreux en raison de sa teneur en fer trop élevée entraînât souvent des ruptures. Plus tard, le fer fut peu à peu remplacé par le nickel et le cobalt, ce qui améliora l'élasticité des pistons.

Kolbenschmidt, nom que prit l'entreprise parmi la population, obtint un grand succès avec le piston en métal léger et gagna de nombreux clients de l'industrie des véhicules allemande et internationale. Pendant la première décennie de fabrication des pistons, seules les ébauches coulées quittaient l'usine de Neckarsulm. Le traitement ultérieur était externalisé. En 1934, Kolbenschmidt mit en place son propre traitement des pistons : Que ce soit les têtes de piston en aluminium pur contre les contraintes thermiques, les pistons ovales pour une performance optimale ou les pistons en U pour une puissance continue dans les moteurs à deux temps, le laboratoire de pistons de Neckarsulm fabriquait en permanence des améliorations métallurgiques et constructives. Le nombre de pièces atteignit rapidement les six chiffres : En 1937, douze millions de pistons avaient été coulés.

Les voitures particulières n'étaient pas les seules à être équipées de pistons : En 1923, Kolbenschmidt avait déjà fourni au constructeur de moteur de Cologne Deutz les premiers gros pistons de 280 millimètres de diamètre pour les moteurs diesel selon le procédé de coulée en coquille ; en 1940, le premier piston de plus de 500 millimètres de diamètre suivit.

En 1927, le piston Al-Cu est remplacé par un nouveau produit en alliage d'aluminium avec une forte teneur en silicium. Ce piston « alusil » continue jusqu'à ce jour sa marche triomphale dans le monde de l'automobile.

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Le piston depuis 1945

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Après les années de stagnation dues à la guerre, Kolbenschmidt redevint le centre de l'attention en 1948 avec un nouveau développement. Pour une dilatation thermique contrôlée de la jupe du piston à des températures de service élevées, le piston à rondelle rétentrice est développé et la fabrication en grande série commence. Cette forme vendue en grande quantité dans le monde entier se caractérise par une bague en acier la plupart du temps dentelée en haut de la queue de la tige du piston. Deux ans plus tard, en 1950, le plus gros piston en aluminium du monde jusqu'à nos jours suivit pour les moteurs diesel à quatre temps, avec un diamètre de 573 millimètres.

En 1959, Kolbenschmidt fabriqua ses premiers pistons de 400 millimètres de diamètre pour un moteur 12 cylindres avec porte-segment Duleman. Ils sont coulés selon le procédé alfin et permettent dans un premier temps une utilisation des pistons en métal léger avec du fuel lourd. Jusqu'ici, le fuel lourd avait toujours entraîné une usure trop importante du piston et des segments du piston. Une contrainte encore plus élevée du piston est possible grâce à une réfrigération intensive dans la zone de segmentation.

Le refroidissement du piston devint également de plus en plus important sur les moteurs de voitures particulières. C'est en effet l'élément de construction le plus soumis à contrainte dans une automobile. Les premières tentatives de canal de refroidissement pour les pistons de moteurs diesel commencent en 1963 avec le frittage. Elles atteignent cependant rapidement leurs limites, car le retrait du sable ou du métal coulé est très contraignant et ne disparaît jamais totalement. En 1965, une solution innovante est trouvée pour les gros pistons avec l'utilisation de noyaux salins, qui se rincent facilement après la coulée. Le piston à plaquettes rétentrices ainsi que le piston rotatif pour les moteurs Wankel furent également des développements de cette époque.

En 1971, la technologie du revêtement ferreux des pistons reprise par Reynolds est introduite ; c'est aujourd'hui encore une pierre angulaire de la technique des pistons. L'entreprise est une fois de plus pionnière d'un processus de fabrication utilisé encore aujourd'hui, au cours duquel le trou d'axe est doté d'un alésage complexe lors d'un procédé d'usinage délicat. Une résistance optimale des bossages de piston est ainsi atteinte.

Pour les pistons des moteurs de bateaux, locomotives ou centrales, des variantes composées d'une partie supérieure en acier et d'une partie inférieure en fonte s'imposent de plus en plus.

Dans les années 1980, on comptait parmi les points de développement les pistons léger et peu sensibles à l'usure pour les voitures particulières, les pistons à construction très basse et les innovations de matériaux. Concernant la construction légère, la pierre angulaire des pistons de construction légère actuelle fut un piston introduit à l'époque avec un noyau de coulée en sept parties. Les pistons à moulage matricé avec armature en fibres et l'anodisation dure des gorges de segment de piston sont d'autres résultats du développement. Kolbenschmidt et ses produits jouent un rôle important dans la contribution à de meilleures conditions environnementales.

Dans les années 1990, le durcissement des lois concernant les gaz d'échappement entraîna une contrainte supplémentaire sur cet élément de construction central du moteur. Le souhait des constructeurs automobile d'obtenir des cordons de feu toujours plus petits et ainsi de plus faibles émissions, entraîne dans le développement de moteur commun une technologie de matériau améliorée avec de nouveaux alliages résistants aux températures élevées et le développement de pistons avec section variable du canal de refroidissement. Il en va de même pour les gros pistons qui surmontent un niveau de température supérieur avec un refroidissement à fente breveté en 1991. C'est ici que vit le jour, en 1996, le plus grand piston à quatre temps du monde. Avec un diamètre de 640 millimètres, il est utilisé pour les entraînements des navires porte-conteneurs.

Que ce soit grâce à un développement avancé des matériaux ou un savoir-faire complet dans la fabrication, l'entreprise reste depuis des décennies au premier rang international malgré la forte concurrence dans le domaine, et ce grâce à son esprit d'innovation.

1921 Compétition de pistons organisée par le ministère des transports
1934 Début du traitement interne des pistons
1935 Construction de l'usine de pistons à Hambourg
1923 Premier gros piston en aluminium
1935 Développement d'un procédé de soudage de pistons
1950 Construction du plus grand piston en aluminium jusqu'à ce jour
1964 Développement des pistons rotatifs pour moteur Wankel
1969 Construction d'un piston à canal de refroidissement
1985 Introduction en série du piston articulé
1997 Plus petit piston diesel pour la « Smart »
2005 Début de la fabrication des pistons en acier pour véhicules utilitaires
2007 Développement d'un revêtement de la jupe optimisé pour les frictions